Née à Domont en 1933,  Jeannine Berlemont, Sœur Jeanne Marie, entra d’abord chez les Bénédictines de Bayeux, et elle garda pour cette communauté et leur prieure une profonde affection, et elle aimait aller s’y reposer.

C’est en 1970 que Soeur Jeanne Marie entra au Bec, et sa profession perpétuelle était fixée au 15 aout 1975, mais les obsèques de notre fondatrice, Mère Marie Elisabeth, la veille, en éclipsèrent un peu la solennité .

Elle travailla à la cuisine de nombreuses années, et une chute malencontreuse lui fit perdre l’audition d’une oreille.

Elle fut très vite chargée du catéchisme, à la demande du Curé de Brionne ; elle connut ainsi la plupart des familles des environs, à une époque où les enfants inscrits au catéchisme étaient largement majoritaires. Elle tissa également des amitiés avec les « dames caté », dont elle resta proche.

Soeur Jeanne Marie seconda longtemps M. Marie Pascal à la bibliothèque, recouvrant les livres avec soin. Très adroite de ses mains, et créative, elle tricotait à merveilles, et inventait de nouveaux « animaux », que nous mettions en vente dans notre petit magasin, qu’elle tint pendant des années.

Très sociable, elle souffrit beaucoup lorsque la sagesse nous obligea à lui enlever cette charge. Elle tint alors avec bonne humeur la porterie et le standard, mais n’avait parfois pas énormément de correspondants les matins d’hiver, d’autant que plusieurs « lignes directes » avaient été installées. Assez rétive aux changements technologiques, elle ne se mit jamais aux mails, alors qu’elle savait très bien taper à la machine : les machines modernes l’effrayaient plutôt, tant elle craignait de les abimer : souvenir de ses années de bricolages et réparations en communauté ?

Nous pûmes la faire déménager à la faveur d’une journée d’hospitalisation et, à notre grande surprise, elle s’habitua facilement à sa nouvelle installation – qu’elle avait refusée jusque là – dans une des trois chambres médicalisées du « Thabor », confortable, ensoleillée, et toute proche et de la « tribune » et de l’ascenseur. Nous fîmes alors appel à davantage d’aides extérieures pour soulager sr Marie Patrick, qui veillait sur elle avec une grande délicatesse attentive . Mais elle devenait de plus en plus confuse, chutant de plus en plus fréquemment, de jour … comme de nuit.

Nous dûmes donc la confier récemment à la maison d’Harcourt.

Elle s’y cassa le poignet en tombant, puis déclina si vite – malgré les soins du personnel de l’EHPAD – qu’elle rejoignit notre Pape dans la demeure céleste pendant l’octave pascale, le vendredi 25 avril 2025

Mère Prieure et les moniales oblates de l’Abbaye Notre-Dame du Bec, Père Dieudonné et les moines, la recommandent à votre prière.

Obsèques à l’abbaye Notre Dame du Bec le vendredi 2 mai à 15h